Dans un mois, un dîner gastronomique au Musée de Grenoble pour célébrer la solidarité
L’événement a vocation à devenir une vraie tradition grenobloise : le 29 novembre prochain, dans le cadre insolite de la grande galerie du Musée de Grenoble, un dîner gastronomique sera proposé à 200 convives pour financer la solidarité dans le département. Pour la deuxième année, le Secours populaire, la Banque Alimentaire de l’Isère, les Restos du coeur et le Centre communal d’action sociale (CCAS) de la Ville de Grenoble s’associent pour faire valoir leurs actions auprès des plus démunis et, surtout, récolter des fonds.
La première édition l’an passé, parrainée par Michel Fugain, s’était déroulée à l’Ancien Musée de peinture et avait permis de récolter environ 16 000 euros, avec 147 convives. Cette fois, les organisateurs espèrent faire mieux. Et quoi de plus alléchant qu’un menu concocté par Christophe Aribert, chef du restaurant Les Terrasses à Uriage, avec une sélection de fromages des alpages servis par Bernard Mure-Ravaud ? Le premier, s’il faut encore le préciser, est récompensé par deux étoiles au Michelin et quatre toques au Gault-Millau ; le second s’est vu décerner le titre de Meilleur ouvrier de France et de champion du monde des fromagers.
Le menu est presque prêt, on sait déjà qu’il y aura de la truite froide, des châtaignes, de la pintade aussi, des produits frais et régionaux, destinés à « faire plaisir aux gens ». Un « gros challenge » pour le chef, qui devra improviser une cuisine dans un lieu de stockage du Musée. « C’est important de s’investir », affirmait Christophe Aribert, lui qui « ne jette rien, même pas une épluchure de carotte », saluant ainsi l’initiative 3 Étoiles solidaires qui permet aussi de lutter contre le gaspillage alimentaire. Présents au restaurant du chef hier pour la présentation de l’événement, Bernard Mure-Ravaud se disait « honoré » de pouvoir ainsi « créer l’articulation entre la gastronomie et les associations », sachant qu’on peut « faire bien avec des moyens très simples ». Et tous les deux d’appeler à la mobilisation des Grenoblois, à dépasser les étiquettes pour venir profiter d’un dîner de gala dans un bel endroit avec un objectif de solidarité. L’organisation de cette deuxième édition du dîner gastronomique est d’ailleurs concomitante avec le Grand Repas, autre moment festif et solidaire destiné aux plus démunis (lire par ailleurs).
En outre, ce dîner sera « aussi l’occasion de développer le mécénat d’entreprises pour le financement et la mise à disposition de compétences », soulignait Patrick Laclie, secrétaire général de la Fédération de l’Isère du Secours populaire, et d’annoncer les grandes campagnes à venir, comme les Pères Noël verts : l’opération vise à collecter des fonds pour offrir des jouets neufs aux enfants et des colis festifs à leurs familles. De son côté, la Banque Alimentaire de l’Isère présidée par Christian Chédru organise fin novembre sa collecte de denrées alimentaires, un moment fort.
Le 29 novembre, les élèves du lycée professionnel des Portes de Chartreuse et de l’école hôtelière de Grenoble seront mobilisés pour le service. Enfin, le dîner sera précédé d’une visite privée, par le directeur du Musée de Grenoble Guy Tosatto, de l’exposition sur Vassily Kandinsky, qui s’ouvre aujourd’hui jusqu’au 17 janvier.
Hélène DELARROQUA
En parallèle, le Grand Repas pour les plus démunis
Peu avant le “Dîner du musée”, un autre événement solidaire sera organisé le 19 novembre à la Halle Clemenceau, pour la troisième année consécutive : le Grand Repas. Toujours en partenariat entre la Banque Alimentaire, le Secours populaire, les Restos du coeur et le CCAS de la Ville de Grenoble, environ 1 000 repas de fête seront préparés par la Cuisine centrale et proposés aux convives : demandeurs d’emploi