Cette année, la cérémonie du 14-Juillet rendra hommage à “tous ceux qui se sont engagés dans la lutte contre le Covid-19". 1 400 personnes sont invitées, dont trois Isérois.
Le président de la Banque Alimentaire de l'lsère, Christian Chédru, n'oubliera pas son fameux masque orange, en ce jour de Fête nationale. Ce n'est pas parce qu'il assiste à la cérémonie à Paris, qu'il faut perdre les bonnes habitudes...
Ce mardi 14 juillet, le président bénévole est convié place de la Concorde, aux côtés des Isérois Geneviève Soriano, médecin biologiste du laboratoire Oriade-Noviale de Meylan, de Delphine Ponnelle, infirmière en hygiène hospitalière à l'Eprias (Équipe prévention risque infectieux associé aux soins) du Groupement hospitalier Nord-Dauphiné (GHND), et de 1 400 autres personnes.
Pour Christian Chédru, engagé depuis maintenant quatre ans à la tête de l'antenne locale de l'association alimentaire, l'invitation présidentielle revêt une dimension particulière. « Être reconnu par l'État, c`est quelque chose ! » lâche-t-il. « C'est une reconnaissance énorme pour les bénévoles, les salariés qui ont travaillé tout au long de la crise, et ont vécu parfois des moments très anxiogènes. » Pendant le confinement, la Banque Alimentaire de l'Isère a presque doublé le nombre de ses bénéficiaires, de 6 000 à 10 000 personnes, travaillant en bonne intelligence avec les services de la Préfecture, notamment la DDCS (Direction départementale de la cohésion sociale).
La deuxième invitée iséroise, Geneviève Soriano, médecin biologiste depuis une quinzaine d'années pour le groupe Oriade-Noviale, se dit « fière et ravie » de participer à cette cérémonie. Même si, elle l'assure, elle n'a « pas l'impression d'avoir fait quelque chose d'extraordinaire ». « J'ai continué à faire mon travail, comme les éboueurs, les enseignants... » explique celle qui a participé aux dépistages massifs opérés au cours de la crise dans les centres de soin et les Ehpad.
Si la biologiste avoue ne pas attendre « grand-chose » de cette cérémonie, Christian Chédru, de son côté, veut profiter de l'occasion pour parler au président de la République. Et l'alerter sur les « tensions économiques » que les associations alimentaires subissent. « Faire du caritatif, ça a un coût ! » rappelle le président associatif. Il compte bien maintenir la dynamique engendrée par la crise : « La générosité était là, et on espère qu'elle va perdurer. » Mais au-delà des revendications, il profitera aussi de ce « moment de reconnaissance et de détente » ... Sans
oublier son masque orange.
Raphaëlle LAVOREL